40×50
encre
40×50
acrylique
« A ces paroles le Cyclope ne répond rien. Il se lève brusquement, saisit deux de mes compagnons et les écrase comme de petits chiens contre la pierre de la grotte : leur cervelle jaillit à l’instant et se répand sur la terre. Alors il divise leurs membres palpitants, prépare son repas, et, semblable au lion des montagnes, il dévore les chairs, les entrailles, et même les os remplis de moelle de mes deux compagnons. A la vue de cette indigne cruauté nous élevons, en gémissant, nos mains vers Zeus, et le désespoir s’empare de nos âmes. Quand le Cyclope a rempli son vaste corps en mangeant ces chairs humaines, il boit un lait pur, se couche dans la caverne, et s’étend au milieu de ses troupeaux. »
Odyssée- Chant IX / Homère