2ox35
crayons pastels
21×29.7
encre & couleurs par ordinateur
Il est navrant de constater qu’aujourd’hui encore et jusque dans certains manuels historiques pourtant sérieux, on persiste
à définir la civilisation saurienne saturnienne par le terme générique de civilisation Mu. Rappelons donc encore une fois
l’origine de cette erreur qu’on ne saurait trop corriger : lorsqu’en 1871, le jeune officier anglais James Churchward établit
les premiers contacts avec la nation saurienne Nacaal, il demanda à un des autochtones présents le nom de leur peuple.
Il s’entendit répondre « Mu« , qu’il prit pour la réponse à sa question. Quand, bien plus tard, il découvrit que dans la langue
Nacaale, par nature elliptique, « Mu » signifiait : « Vous avez un chapeau amusant« , il était trop tard pour réparer sa bévue.
Quoiqu’il en soit, la civilisation saurienne connut son apogée plusieurs millénaires avant notre ère ; sa colonie terrienne,
simple avant-poste avancé dans l’océan pacifique au départ, devint fleurissante et puissante jusqu’à concurrencer sa rivale
atlante. La guerre qui en résulta inéluctablement, et l’utilisation d’armes terrifiantes qui provoquèrent leur mutuelle
destruction, frappa tant les esprits des primitifs terriens peuplant notre planète dans ces temps reculés qu’on en retrouve
trace dans plusieurs cultures antiques, notamment les védas indiens ou les grand mythes concernant un déluge planètaire.
Dès lors, la civilisation Nacaale, repliée sur quelques satellites de Saturne, déclina peu à peu, perdant de sa superbe
face à la brillante culture atlante. Désormais fidèles sujets de la Couronne britannique, au sein d’un protectorat, les
sauriens fournissent chaque année des troupes auxiliaires d’une fidélité sans égale qui font la joie des petits et des grands
lors des défilés militaires londoniens.