40×50
encre
21×58
acrylique & encre
« Quand nous fûmes arrivés à la ville, sous la haute muraille, nous nous couchâmes avec nos armes, dans un marais, au milieu
de roseaux et de broussailles épaisses. La nuit vint, mauvaise, et le souffle de Boréas était glacé. Puis la neige tomba,
froide, et le givre couvrit nos boucliers. »
Homère – L’Odyssée / Chant XIV
21×58
encres, médium & sel
« - Attention aux roches !… Et surtout, attention aux mirages !… Le Yang-Tsé-Kiang n’est pas un fleuve, c’est une avenue… Une avenue d’cinq mille kilomètres qui dégringole du Tibet pour finir dans la Mer Jaune, avec des jonques et puis des sampans d’chaque côté… Pis au milieu y’a des… des tourbillons d’îles flottantes, avec des orchidées hautes comme des arbres… Le Yang-Tsé-Kiang, camarade, c’est des millions de mètres cubes d’or et d’fleurs qui descendent vers Nankin… Et avec, tout l’long, des villes-pontons où on peut tout acheter… De l’alcool de riz, d’la religion, et pis des garces, d’l'opium… Ch’peux vous affirmer, Tenancière, que le fusilier-marin a été longtemps l’élément décoratif des maisons d’thé… dans c’temps-là, on savait rire… Elle s’était mise sur la paille / Pour un maquereau roux et rose / C’était un juif, il sentait l’ail / Il l’avait, venant de Formose / Tirée d’un bordel de Shangaï.
- Oh, c’est beau !…
- C’est pas d’moi !… C’est des vapes, comme ça, qu’y m’reviennent… quand j’descends l’fleuve… »
Michel Audiard – Un singe en hiver
21×58
encre & acrylique
« De même que la côte paraît agréable aux naufragés dont Poséidon a brisé le solide navire dans l’océan, en excitant contre
eux les vents et l’eau sombre, et qui, couverts d’écume, échappent en nageant à la mer blanchissante et atteignent bientôt
le rivage tant désiré, après avoir fui le trépas ; de même la vue de son mari était douce à Penélope, qui ne pouvait
détacher ses bras blancs du cou d’Ulysse. Sans doute l’Aurore aux doigts de rosée les eût trouvés encore se tenant
embrassés et pleurant, si Athéna aux yeux clairs n’avait conçu d’autres pensées. Elle arrêta la longue Nuit dans sa
course, retient au milieu des flots de l’océan la divine Aurore assise sur son trône d’or, et ne lui permit point
d’atteler à son char ses coursiers rapides, Lampos et Phaéton, qui portent la lumière aux hommes. »
Homère – L’Odyssée / Chant XXIII
diptyque 21×58
encre & acrylique
« Et ils parvinrent à la vallée profonde entourée de cavernes où s’élève Lacédémone. Ils se dirigèrent vers le palais
du glorieux Ménélas, qu’ils trouvèrent célébrant dans sa demeure, entouré de nombreux convives, les noces de son fils
avec une spartiate et celles de son irréprochable fille. Il envoyait celle-ci au fils du belliqueux Achille,
destructeur des phalanges ennemies. »
Homère – L’Odyssee / Chant IV